LES INVITES
YVES PACCALET... EN 10 QUESTIONS


Né en Savoie, normalien de formation, Yves Paccalet est un spécialiste de la botanique et de la zoologie. Il s'est embarqué avec Cousteau -près de trente livres écrits ensemble- Il a signé de superbes ouvrages dont "La Terre et la Vie" (Larousse) et plus récemment chez Lattès, "Le bonheur en marchant" et "Mes plus belles balades en France", devenus des classiques.
Ce globe-trotter anime aussi une émission sur Europe 1 et collabore régulièrement au Figaro Magazine avec de grands dossiers nature. Yves Paccalet répond à nos questions...

Qu'est-ce qui vous a donné le goût du voyage et de l'observation de la faune et de la flore ?

"J'ai voulu voir de mes propres yeux cette splendeur"

Enfant, j'ai couru ma montagne natale, en Savoie, de forêts en alpages et en glaciers... Très vite, passionné par les fleurs, les insectes, les aigles ou les chamois... En même temps, je rêvais sur les planches du Larousse en 2 volumes que mon père m'avait acheté (dans lequel j'ai appris à lire et que j'ai toujours) : les oiseaux du monde, les papillons, la faune des mers... Après mes études de philosophie, j'ai voulu voir de mes propres yeux cette splendeur, et j'ai embarqué avec Cousteau. Je continue de voyager, chaque fois que j'en ai l'opportunité.

Vous avez une démarche journalistique, quels messages avez vous à faire passer sur l'éco-système de notre planète ?

"Nous n'avons plus beaucoup de temps pour trouver l'équilibre"

La planète est sublime. Elle le reste, de ses banquises à ses forêts vierges, et de ses récifs de coraux à ses plus hautes montagnes. Mais elle est, partout, sévèrement attaquée par les folies suicidaires de l'homme : les saccages (déforestation, grands travaux, bétonnage, pêche industrielle...) et les pollutions (brutales, comme les marées noires, ou insidieuses -les plus graves, en réalité). Nous n'avons plus beaucoup de temps pour trouver l'équilibre qui nous permettra de continuer d'évoluer et de rire sur notre unique vaisseau spatial.

Vos livres nous emmènent au bout du monde mais aussi en France, notamment à travers la "marche", est-ce votre meilleur moyen de découverte ?

"La marche est à l'image de la vie"

La marche permet de jouir du monde par les cinq sens, à la bonne hauteur et à la bonne vitesse. On touche, on hume, on goûte, on écoute, on regarde... On peut s'arrêter au moindre brin d'herbe emperlé de rosée, on
laisse passer les nuages... La marche est à l'image de la vie : on commence d'avancer, on trouve une
bifurcation et on ne peut plus revenir en arrière. Même si on essaie, rien n'est plus pareil... La marche
est, en outre, la seule activité dans laquelle les humains qui ne se connaissent pas se saluent et se
sourient quand ils se croisent !

Vous écrivez à la fois sur les thèmes de la mer et de la montagne, avez-vous une même passion pour ces deux éléments ?

"Je n'ai jamais voulu abandonner l'un pour l'autre"

Les deux milieux sont passionnants. Je n'ai jamais voulu abandonner l'un pour l'autre, ni même en préférer un à l'autre... Pas plus que je ne veux cesser de pratiquer la philosophie et la poésie, tout en demeurant amoureux de la science... La montagne est une ascension vers la lumière, vers le ciel ; plus on monte, plus l'air se raréfie, plus la clarté du soleil est intense ; l'edelweiss résume ce cheminement vers les étoiles. La mer est une descente vers le bleu, puis le noir ; plus on plonge profond, plus la pression augmente et plus la lumière s'en va ; le correspondant de l'edelweiss au fond de l'eau pourrait être le polype de corail. Les deux mystères de la vie- le monde du haut et celui du bas - sont indispensables l'un à l'autre, et à moi-même !

Comment sont nées vos rencontres et vos aventures avec le Commandant Cousteau ? Quel est votre plus beau souvenir avec l'équipe Cousteau ?

"une tempête monstrueuse"

J'ai rencontré Cousteau en 1972, et j'ai assuré pour lui la publication d'une encyclopédie de la mer. Puis,
entre 1975 et 1990, je suis devenu, pour ainsi dire, l'"écrivain officiel" de l'équipe. J'ai cosigné avec
le commandant environ vingt-cinq ouvrages, qui traitent des aventures de la Calypso, des baleines,
des dauphins, des requins, de la protection de l'environnement...
L'un de mes plus beaux souvenirs est aussi l'un des plus terrifiants : une tempête monstrueuse dans les
Quarantièmes Rugissants, au sud de la Nouvelle-Zélande. Panne d'électricité à bord, des vagues colossales, phosphorescentes, qui semblent désirer engloutir le bateau... L'idée qu'on va peut-être sombrer, mais en même temps, l'un des plus sublimes spectacles qui soient...

Quels endroits de la planète vous font le plus rêver ? Et avez-vous des endroits de prédilection ?

"Autre région magique : le Kamtchatka"

Un souvenir : au Yunnan, en Chine du Sud-Ouest, entre la vallée du Yangzi et celle du Mékong, en montant
vers le Tibet. Un col à plus de 4 000 mètres, je grimpe à plus de 5 000. Je contemple l'immensité de la
Terre, symbolisée par les deux fleuves. Devant moi, parfaite pyramide de rocs et de glaces, le mont Taizi,
l'une des cinq montagnes sacrées du bouddhisme tibétain. A mes pieds, une orchidée sauvage des
montagnes, un sabot-de-Vénus jaune... Autre région magique : le Kamtchatka, tout au bout de la Russie. Des volcans, des ours et des formes de vie bactériennes analogues à celles qui, les premières, sont apparues sur la Terre, voici 4 milliards d'années.

Vous avez longtemps vécu en Normandie, comment percevez-vous cette région ?

"la péninsule du Cotentin"

J'ai aimé et j'aime toujours la Normandie. J'y ai vécu dans des hameaux (Fontaine-la-Verte,
Autheuil-Authouillet) et dans des villes (Vernon). Une sorte de concentré de ce qui est bon dans l'invention
humaine au Néolithique, il y a 10 000 ans, quand nos ancêtres ont appris à cultiver les plantes (blé,
seigle, betterave, légumes...) et à élever les animaux (ah! le pis généreux de la vache normande !).
Parmi les plus belles balades à pied que j'y recommande : au bout de la péninsule du Contentin, le
sentier douanier qui va du Nez de Jobourg au minuscule port de Goury. Un concentré d'air marin, de rouleaux
gris-vert, de goélands et de fleurs des falaises...

Vous savez nous faire voyager grâce à la radio et à travers la télévision, que vous apportent ces expériences ?

"faire aimer le monde"

J'aime raconter ce que je vis, ce que je ressens et ce que je peux comprendre du monde. Pour moi, les
journaux, les livres, la radio, la télé sont les moyens modernes mis à la disposition du conteur. Bien
entendu, quand on peut s'exprimer, on expose volontiers ses inquiétudes : les miennes sont grandes.
Mais le "message" le plus important, c'est celui qui consiste à faire aimer le monde. De là naît le respect.

Quels sont vos projets professionnels ?

Plusieurs films de télé en chantier, sur les céréales, le Kamtchatka, les balades en France... Livres sur les requins, les plantes, les légendes de la mer et de la montagne, un roman et même un autre ! J'ai plus de
projets que d'années d'espérance de vie !


Comment voyagez-vous et quels conseils donneriez vous aux personnes qui souhaitent voyager ?

"Faire selon son caractère, ses sensations"

Le voyage doit correspondre au voyageur. Faire selon son caractère, ses sensations. Ne jamais aller au-delà de ce qu'on aime, ni pour la frime ni pour contenter quelqu'un. Le voyage est un morceau de vie : il faut le vivre comme tel. On ne voyage pas pour les "vacances", mais par curiosité, par passion, par besoin. A deux, c'est plus tendre ou plus amical, selon la personne avec qui l'on part. Avec les enfants, c'est un devoir de père (ou de mère) - une initiation des jeunes à la beauté et aux désillusions du monde. Le voyage solitaire est plus littéraire,
philosophique, poétique.


Réalisé en janvier 2003

 

JACKY LESELLIER... EN 10 QUESTIONS

Jacky Lesellier, originaire de Honfleur peut être qualifié d'aventurier à plus d'un titre et de Normand qui bouge. Après différentes expériences professionnelles aux quatre coins du globe, il est ancré à Londres en tant que chef d'entreprise. Son métier : traiteur et spécialiste en boulangerie. Sa renommée à Londres n'est plus à faire. Bagatelle Concept est une réussite. Explications :



- Vous avez toujours été animé par "l'aventure" au sens large du terme ?

"un aieul viking"

Issu d'une génération de Normands, j'ai toujours voulu croire lorsque
j'étais enfant que nous avions dans notre lignée un aieul viking qui avait
avec ou sans consentement apporté ses gênes conquérantes à notre patrimoine
familial. Il est vrai également que dans le cadre pittoresque d'Honfleur
j'ai toujours privilégié dans mes jeux d'enfants les corsaires aux cow-boys !

- Votre parcours semble répondre à un fil conducteur ?

"je rêvais depuis mon plus jeune âge"

Sans doute, bercé des récits des pirates honfleurais et de leurs raids sur
les ports côtiers britanniques tels que Sandwich ou Rye puis de l'épopée de
tous ces normands s'embarquant avec Champlain pour découvrir les rivages de
la Nouvelle France, je rêvais, depuis mon plus jeune âge , de découvrir de
nouveaux rivages et de nouveaux visages.

- Vous avez ressenti très tôt le besoin de vous évader ?

"à 16 ans je prenais la mer"

Oui, très tôt grâce a la bibliothèque verte et les films de l'époque où
corsaires et pirates rivalisaient d'audace dans les mers des caraibles avant
de s'affronter dans les tavernes de l'île de la Tortue. C'est ainsi qu'â 16
ans je prenais la mer comme novice sur les chalutiers d'Honfleur avant de
rejoindre les rangs de la "Royale".

- Auriez-vous pu rester en Normandie si votre profession l'avait exigée ?

Non je ne pense pas. Bien que la Normandie soit belle et attachante
j'étais attiré définitivement plus par des... bleux pâturages où j'étais
persuadé d'accomplir mes rêves d'évasion et de découverte....

Comment considérez-vous la Normandie, et comment est-elle perçue au bout du monde ?

" la Normandie, c'est aussi la patrie de nombreux découvreurs "

La Normandie pour moi c'est le berceau de ma famille qui résidait déjà en
Pays d'Auge dans les années 1600 !...C'est aussi une terre qui a su , au
gré de l'histoire, intégrer d'autres peuples et leurs coutumes et ainsi
s'épanouir. Courageuse elle a subi les raids des gens du Nords, a su faire
face aux attaques de la "Perfide Albion" pour ensuite la conquérir et la
pacifier en mélant sangs celtes et Normands. La Normandie c'est aussi la
patrie de nombreux découvreurs et de pionniers. C'est également cette terre
martyrisée par les bombes et le feu qui a sacrifié villes et villages pour
ouvrir la route de l'espoir et de la liberté en ce matin du 6 Juin 1944...
Et puis c'était aussi le nid où venaient relâcher les grands transatlantiques dont les équipages rapportaient dans leurs foyers les récits de cette amérique qui nous faisait tous rêver et que nous pensions alors idyllique.

-Quels sont selon vous les atouts -ou inconvénients- pour s'épanouir en
Normandie et vous sentez-vous toujours normand ?

"Normand et fier de l'être"

Celui qui veut s'intégrer et s'épanouir en Normandie doit être patient. La
période de fiançailles avec la gente locale est longue mais les amitiés que
l'on y nouent sont solides et durables. Il faut savoir s'imprégner de cet
esprit normand oû la parole donnée a encore une valeur et où le bon sens
des gens de la terre a ete transmis de générations en générations... Oui je
me sens toujours Normand et fier de l'être.


-Vous avez notamment vécu en Asie, aux Etats-Unis, avant de conquérir Londres avec Bagatelle Concept, qu'est ce qui vous a poussé à entrer dans le "monde des affaires" ?

"j'avais envie d'autres espaces"

Il me faut admettre que la rigueur militaire et la rondeur diplomatique
qui m'avaient appris à endiguer quelque peu un tempérament et une franchise
que certains veulent bien me prêter ne constituaient pas le cadre idéal
pour assouvir des désirs d'indépendance et des envies de création. Voilà
pourquoi je décidais de découvrir le "monde des affaires".

Aprés mes premiers postes au Danemark et en Norvège j'ai vite compris , de
retour à Paris, qu'il fallait que je reparte . Je craignais sans doute de
tomber dans une vie de routine qui ne me convenait pas, j'avais envie
d'autres espaces, d'autres cultures, d' acquérir jour après jours une
expérience qui me serait utile ultèrieurement. J'ai toujours eu comme
principe que toute expérience bonne ou mauvaise permettait de parfaire ses
connaissances et que la fréquentation des autres,de leurs valeurs , de leurs
us et coutumes et de leur façon de vivre constituaient autant d'atouts
positifs pour réussir à la fois une carrière professionnelle et une vie
personnelle. Comme pour réussir une recette de cuisine... les défits
relevés représentant un jour le sel, l'autre le poivre, ingrédients sans
lesquels, tout comme pour le plat final la vie serait bien insipide.

Londres qui représente au jour d'aujourd'hui l'aboutissement de ces
efforts et de ces expériences constitue... du moins pour l'instant .. la dernière étape avant, comme disent les "expats", .. le retour au pays.
Londres demeure toujours la capitale atypique de la communauté européenne.
Bien que le système Britannique permette de formuler quelques critiques dans
son approche sociale, il a au moins le mérite de l'égalité de ses citoyens
devant l'impôt ce qui conduit à un état d'esprit différent où l'on respecte
le bien d'autrui et où le désir de travailler et de réussir sa vie n'est pas
freiné par un assistanat systématique de l'état. Le pragmatisme anglo-saxon
et des structures administratives simples favorisent également les créations
d'entreprises ce qui fait que la réussite professionnelle a une connotation
beaucoup plus positive que dans notre pays... où le "parcours du combattant" actuel freine bien des projets individuels.

- Pensez-vous revenir un jour couler des jours paisibles en Normandie ?

"pas de façon casanière"

Quant à couler des jours paisibles en Normandie... sans aucun doute mais pas
de façon casanière car on se lasse même des meilleurs choses. On apprécie
tellement mieux ce que l'on retrouve après y avoir pensé et l'avoir désiré.
Honfleur sera donc une étape privilégiée dans le déroulement de ces jours
paisibles.

Pour en savoir plus : www.bagatelle.co.uk

ROBERT FIESS… EN 10 QUESTIONS

Robert Fiess, président du Club des Normands qui bougent, fondateur du magazine " Géo " en France nous livre quelques uns des grands traits de ses actions, de ses coups de cœur et sa vision sur la Normandie.

-Comment en êtes-vous arrivé au club des Normands ?

" Réunir tous ceux qui contribuent… à faire connaître la Normandie "

- A la suite d'une émission avec Dominique Krauskopf, l'idée m'est venue de créer ce club, afin de réunir tous ceux qui contribuent soit à faire connaître a Normandie par leurs activités et réussites dans tous les domaines, soit tout simplement ceux qui aiment cette région, qu'ils en soient natifs ou qu'ils l'aient adoptée. Cela, dit, avoir des idées ne coûte généralement pas cher, au demeurant je suis professionnellement payé pour ça, la vérité est que sans Dominique Krauskopf, le club n'aurait jamais vu le jour.

-Les atouts de la Normandie ?

" Les " pays " sont si différents les uns des autres "

La Normandie souffre de plusieurs handicaps, sa proximité avec Paris , qui en fait une sorte d'appendice de la région parisienne... Son éclatement, que beaucoup jugent ridicule mais hélas ancré dans l'histoire entre "Haute" et " Basse" Normandie... Les attraits de sa zone balnéaire, du Tréport à Granville, qui souvent font oublier les richesses de l'intérieur du pays, une discrétion certaine et parfois regrettable du tempérament normand, casanier entre tous....
Or, les richesses sont multiples : les "pays" si différents les uns des autres, les villes au fort passé historique et aux splendeurs architecturales (Rouen-Caen pour ne citer qu'elles), des abbayes réputées, des activités industrielles et artisanales, parmi les premières de France pour certaines, enfin la qualité de ses produits de bouche, fromages, fruits de mer, volailles, et même foie gras...

-Comment pourriez-vous qualifier la Normandie ?

Une région aux formidables atouts qu'elle ne sait pas vendre.

-Quel est l'endroit de la région que vous préférez ?

" J'adore le Pays d'Auge "

A la réflexion, j'adore le pays d'Auge et surtout ce bout de côte entre Honfleur et Trouville mais, pour être consensuel et parce que j'ai un passé de marin, le cours de la Seine en général de Rouen à l'embouchure. J'ai eu le plaisir de le descendre en bateau à l'occasion des Voiles de la liberté et de constater combien il offre tant de paysages constamment renouvelés.

- Mes loisirs ?

" Lire bien sûr en étant le plus ouvert possible... "

Aujourd'hui et depuis peu, pouponner avec deux merveilleux bébés; sinon sortir :opéras, théâtres; j'ai également une grande passion pour le sport et la compétition sportive de haut niveau; lire bien sûr en étant le plus ouvert possible aux auteurs du monde entier; mais en fait, je travaille beaucoup dès que j'ai quelques heures de tranquillité.

- Mes projets ?

Actuellement celui de constituer une grande banque photographique sur les événements du monde.

- Que penser des voyages ?

" On peut voyager avec le même intérêt et curiosité à deux pas
de chez- soi "

Le voyage est une formidable source d'enrichissement culturel et personnel. A condition de se libérer des voyages trop organisés, comme nous l'avons toujours prôné dans le magazine Géo. Mais on peut voyager avec le même intérêt et curiosité à deux pas de chez soi. J'ai eu récemment l'occasion de me rendre régulièrement à Moscou. Ce fut, en ces temps parfois troublés pour la Russie, une expérience extraordinaire, hélas limitée par les difficultés rencontrées avec la langue russe.

- A quoi sert le Club des Normands ?

" Le simple plaisir d'être ensemble "

Bonne question. A rien, si ce n'est à réunir régulièrement des personnes qui ont envie de découvrir toujours plus de choses dans notre belle région, de vivre des rencontres intéressantes avec des personnalités très diverses, de contribuer elles même à nous faire découvrir certains lieux, enfin d'avoir le simple plaisir d'être ensemble pour une soirée sans prétention mais fort chaleureuse.

- Le bilan de 12 années d'activités ?

" Avoir vu grandir petit à petit l'amitié "

Hormis l'incroyable diversité des lieux et des événements que nous avons vécus ensemble, avoir vu grandir petit à petit l'amitié, la reconnaissance et le plaisir de se retrouver de notre petite communauté.

 




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